Sur l’invitation de la Galerie Patrick Gutknecht, Emmanuelle Michaux propose une installation qui met en scène le luminaire hélicoïdale en bois vernis noir, issu de la collaboration de Jean-Michel Franck et Salvador Dali vers 1939. L’artiste a choisi cette œuvre qu’elle a vu pour la première fois sans abat jour, telle une sculpture épurée.
La spécificité du travail de Jean-Michel Franck est d’avoir apporté à ses décorations quasi désertiques, une vie intense à travers des objets essentialisés, « comme s’ils résumaient toute l’énigme du vivant», dit l’écrivain Claude Arnault.
C’est cette énigme, qui est au cœur également du travail d’Emmanuelle Michaux, et qui lui a inspiré cette installation autour d’une série de toiles intitulées Et la lumière fut.
Un carré doré à la feuille, de la même taille que les petites images extraites des films de la série Trois secondes et deux images. Une matière noire compacte, sablonneuse qui gravite autour, comme aimantée ou repoussée par la feuille d’or.
En renvoyant dos à dos le matériel et l’immatériel, l’artiste offre dans ce travail un mémento mori.