Ce recueil n’était pas prévu au départ.
À l’occasion d’une exposition que je préparais pour le Manoir de Cologny1, je me suis replongée dans les journaux intimes que j’avais écrits depuis août 2008 et qui retraçaient, presque quotidiennement, ma vie à Cologny. Ici, mon fils était né, avait grandi. Ici, était advenu l’essentiel.
À l’origine, je ne devais en extraire que quelques phrases que j’allais écrire sur des photos de ciel, accompagnées de petits galets que j’avais collectés au bord du lac, non loin de la maison. Mais bien vite le texte a pris une autre place. S’il s’est agi encore de choisir des phrases, des fragments, de ne pas restituer le texte dans sa totalité, peu à peu s’est constitué un document fleuve, une accumulation de petits instants, doux, poétiques, tragiques, qui au fil du temps avaient constitués ma vie.
Ainsi s’offre ce recueil, tel un long poème, témoignage de la fragilité et de la beauté de nos existences.
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