Lorsqu’en 2010, le film les anonymes est achevé, Emmanuelle Michaux ressent la nécessité de faire imprimer le texte du film.
Beaucoup de mots, de phrases ne figurent pas dans le film. Mais ce n’est pas tant cette absence que l’artiste cherche à réparer, qu’à créer un dialogue avec le film. Transmettre par le verbe, le son ou l’image un récit fixe un aspect du réel qui n’est pas le même. Le texte donne également au film une mémoire, et une continuité. Dans cette mesure, il sert de valeur d’ancrage à l’oeuvre.