« Quand j’ai connu Marcel Hass, il savait qu’il allait mourir.
Il m’avait contactée car il avait entendu parlé de mon intérêt pour les films amateurs, et il souhaitait les transmettre à quelqu’un. »
Ainsi commence le récit de la rencontre de l’artiste avec Monsieur Marcel Hass.
Un an plus tard, Marcel Hass est mort, et Emmanuelle Michaux décide d’exhumer sa mémoire.
Plutôt que de montrer ses films, l’artiste choisit d’en extraire des photogrammes, de rompre le mouvement pour tenter de retrouver l’essence de leurs échanges devant ce flux d’images qui représentait sa vie.
Un dialogue s’installe entre ces images fixes et des bribes de souvenirs que Marcel Hass a partagés avec l’artiste pendant les projections des films.
L’œuvre prend place au milieu de meubles de Marcel Hass qui sont aujourd’hui à vendre.
Mais Monsieur Marcel Hass a-t-il réellement existé ?
Dans ce travail, Emmanuelle Michaux nous invite au cœur du conflit entre la vérité et l’illusion et fait apparaître une autre vérité plus profonde : l’impossibilité de restituer un passé définitivement évanoui pour nous tous.