Dans cette exposition, Emmanuelle Michaux poursuit son travail de préservation des mémoires filmiques et photographiques anonymes. Mais cette fois, c’est pour faire le portrait d’un homme connu qui a perdu cette mémoire à cause de la guerre.
Hani Abbas, dessinateur et caricaturiste syrien, a dû fuir brusquement avec sa femme et son fils, laissant derrière lui toutes ses photographies, convaincu qu’il reviendrait. Mais il n’est jamais revenu. Aujourd’hui, gît, sous les décombres de Damas, une part de sa mémoire.
L’exposition se déploie sur deux étages et agit comme une expérience sensible. A travers un dispositif composé de deux installations et d’une vidéo – It was my dream, Vacances champêtres – l’exposition est conçue comme un parcours dont les dispositifs engagent le visiteur dans une compréhension émotionnelle de l’exil.